La notion de protection antichute de personnes englobe aussi bien des mesures organisationnelles que des dispositifs techniques destinés à prévenir les chutes. Dans le contexte professionnel, cette protection est régie par un ensemble de lois, de normes et de réglementations françaises interconnectées. Ces prescriptions visent à éviter les chutes dangereuses, souvent mortelles, pour les travailleurs de divers secteurs.
Domaines d’application de la protection antichute
Les secteurs où la protection antichute est indispensable incluent :
- Les travaux sur les toitures et les chantiers de construction.
- L’entretien des façades et des tours.
- Les installations industrielles telles que les grues ou les chemins de grue en hauteur.
- Les infrastructures spécifiques comme les éoliennes.
Il est à noter qu’une chute de hauteur peut inclure non seulement une chute sur des surfaces dures, mais aussi le passage à travers des surfaces non porteuses, ou encore une chute dans des matériaux liquides ou granulaires. Les notions de hauteur de chute et de bord de chute sont également fondamentales dans ce cadre.
Principales normes et réglementations en France
En France, plusieurs normes et prescriptions encadrent la protection antichute pour garantir la sécurité des travailleurs. Parmi les plus importantes, on trouve :
- Code du travail : Il impose aux employeurs de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs.
- Norme NF EN 361 : Elle concerne les exigences relatives aux harnais antichute.
- Norme NF EN 795 : Elle spécifie les exigences pour les dispositifs d’ancrage.
- Norme NF EN 363 : Elle décrit les systèmes de protection individuelle contre les chutes.
- Norme NF EN 364 : Elle détaille les méthodes d’essai pour les équipements antichute.
- Décret n° 2004-924 relatif à l’utilisation des équipements de travail.
Ces normes et lois assurent une réglementation claire pour les employeurs et les travailleurs.
Priorités : protection collective et individuelle
Les règlementations françaises préconisent en priorité l’installation de mesures de protection collective. Ces dernières, comme les garde-corps, protègent l’ensemble du personnel sans formation préalable. Cependant, dans certains cas où une protection collective n’est pas envisageable, il est nécessaire de recourir à un équipement de protection individuelle (EPI) antichute.
Un EPI antichute typique comprend :
- Harnais de sécurité : Porté directement sur le corps pour maintenir l’utilisateur en cas de chute.
- Connecteur ou longe : Permet de relier le harnais à un dispositif d’ancrage.
- Dispositif d’ancrage : Peut être un point d’ancrage fixe, une ligne de vie ou un rail de sécurité.
Ces dispositifs doivent être conformes aux normes en vigueur et utilisés uniquement par des travailleurs formés.
Formation et inspection des équipements
Pour garantir une protection efficace, il est essentiel que les travailleurs soient formés à l’utilisation des EPI antichute. De plus, une inspection régulière des équipements est obligatoire pour vérifier leur conformité et leur bon état.
Conclusion
La protection antichute de personnes est une priorité absolue pour assurer la sécurité au travail. En respectant les normes françaises et en adoptant des solutions adaptées à chaque situation, les employeurs peuvent prévenir efficacement les risques de chute. La combinaison de protections collectives, d’EPI antichute et de formations appropriées garantit un environnement de travail sécurisé pour tous.
Priorité : protection collective et protection individuelle
Toutes les réglementations concernant la protection antichute s’accordent sur le principe que, si possible, il est souhaitable de mettre en place une mesure de protection collective capable de protéger le personnel contre les chutes sans formation préalable à l’utilisation d’équipements spécifiques. Une protection collective typique est la protection périphérique, sous forme d’un garde-corps par exemple. Dans de nombreux secteurs d’activités, l’utilisation d’une protection périphérique n’est cependant pas nécessaire, par exemple lorsque la surface d’une toiture n’est pas fréquentée souvent. Souvent, la construction ne permet pas d’installer une telle protection périphérique. Dans un tel cas, on utilise alors un Équipement de Protection Individuelle contre les chutes (EPI antichute). Généralement, il s’agit d’un harnais porté au corps et combiné à un connecteur, souvent également appelé « longe ».
Le connecteur assure la liaison entre le harnais et un dispositif d’ancrage. Il s’agit d’un point d’ancrage unique, généralement en acier inoxydable, d’un système de sécurisation à rail ou d’une ligne de vie. Toutes ces variantes permettent à l’utilisateur d’arrimer un mousqueton qui devrait équiper tout connecteur. Pour cela, les points d’ancrage uniques disposent d’un œillet d’ancrage, les lignes de vie étant quant à elles utilisées avec un chariot possédant un tel œillet d’ancrage. En alternative, le mousqueton peut également être accroché directement sur le câble en acier inox d’une ligne de vie. Cependant, l’EPI antichute et les dispositifs d’ancrage correspondants doivent uniquement être utilisés par du personnel spécialement formé.